Association Yam-pukri


Le Burkina Faso, pays sahélien, dépend fortement de l’agriculture et de l’élevage. 5,7 millions d’hectares que les populations burkinabè cultivent. Elle constitue 35% du Produit Intérieur Brut (PIB) et est pratiquée tant par les hommes que par les femmes et les jeunes. Selon l’INSD, l’agriculture occupe 82% de la population active. La production agricole est dominée par les céréales, principales cultures vivrières, par le coton, principale culture de rente, et par l’élevage. Mais selon l’ONG Autre Terre, l’agriculture burkinabè serait pratiquée en majorité par les femmes.

Les femmes sont considérées comme garantes du ménage, parce qu’elles sont actives sur toutes les tâches. Même si les grandes tâches telles que le travail du sol et l’aménagement de la parcelle sont exécutées par les hommes, les autres tâches telles que les semis, le désherbage, l’entretien et les récoltes sont des charges reléguées aux femmes. En ce qui concerne les cultures maraîchères, le secteur est occupé à 70% par les femmes tant en milieu périurbain que rural selon Souleymane Yougbaré, chargé de mission au Conseil National de l’Agriculture Biologique (CNABIO).

Cependant, malgré leur bravoure et leur implication dans le secteur, les femmes sont confrontées à beaucoup de difficultés dans le milieu agricole. En effet, elles n’ont pas accès à la terre. Dans les coutumes, la terre appartient aux hommes. Même s’ils acceptent de leur léguer la terre pour leurs activités, elles n’en détiennent pas l’acte de propriété. Ce qui les met dans une situation d’insécurité, car la terre peut leur être arrachée à tout moment. De plus, elles n’ont également pas accès aux intrants (semences et fertilisants).

Roland SOME

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