Association Yam-pukri

Le programme Development Policies and Practices (DPP) ou encore Executive Master en politiques et pratiques du développement, vise à renforcer les capacités des acteurs du développement. Cette formation est mise en œuvre par l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement de Genève (THE GRADUATE INSTITUTE) .
La formation se fait en trois phases dont le module 1 au Burkina Faso, le module 2 sur le lieu de travail des candidats et le module 3 à Genève (Suisse).

Ce programme de l’IHEID se tient chaque année au Burkina Faso, depuis 2012 en partenariat avec Yam-Pukri et concerne la partie Afrique francophone.
La promotion 2020 a compté douze participants venus d’horizons variés, notamment du Niger, du Bénin, du Burundi, du Sénégal, de la Suisse et du Burkina Faso.

Cette édition a du connaitre des réaménagements liés à la pandémie du covid19. Le premier module qui habituellement se faisait uniquement en présentiel, s’est finalement tenu en format hybride.En octobre 2020, les cours ont démarré en ligne, du 11 janvier au 04 février 2021, les apprenants ont pu suivre en présentiel la suite du premier module de la formation à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Respecter obligatoirement les gestes barrières, quand on prend le risque d’organiser une formation physique en période de covid19

Au lancement de la partie présentielle, le 11 Janvier 2021, la coordonnatrice Régionale Afrique de l’Ouest Francophone, madame Dominique Rossier a donné des instructions. « Nous avons pris le risque d’organiser la formation en présentiel , nous avons donc le devoir de respecter les règles afin de montrer que ce n’est pas insupportable » a t-elle avisé. Madame Rossier n’a pas maqué d’annoncer, que la Coopération SUISSE à Ouagadougou ainsi que leur hôte Yam Pukri leur ont rassuré que le défi pouvait être relevé.

C’est donc dans des conditions drastiques de respect des gestes barrières contre la maladie à coronavirus que la formation présentielle s’est déroulée.
Une équipe était mobilisée pour assurer l’application des règles anti covid 219 : lavage des mains, prise de température, port du masque étaient le passage obligatoire avant d’accéder à la salle de formation. Une fois dans la salle, la distance d’un mètre entre les participants est respectée et on pouvait constater au maximum quinze personnes dans la salle de formation.

En plus du respect des règles en classe, les participants (es) ont séjourné dans des résidences hôtelières, où on avait trois (03) apprenants par villa. Dans leur espace d’hébergement, ils n’ont donc pas côtoyé des personnes étrangères. Deux véhicules étaient déployés spécialement pour les conduire au lieu de la formation, distant d’environ deux(02) kilomètres à vol d’oiseau.

Le port permanent du masque, fut un exercice pénible pour les participants qui ne devaient s’en séparer que pour manger ou dormir. Certains participants n’ont pas été insensibles à ces exigences.

C’est le cas de Rose Alodie TOE, qui signale que ce qui a été comme obstacle, est le port obligatoire du masque toute la journée. " Certes, nous sommes conscients que c’était pour notre protection mais j’avoue que c’était vraiment épuisant, et nos oreilles ont vraiment mal à cause des cordes toujours accrochées", a t- elle précisé en touchant ses oreilles. La participante reconnait par ailleurs que cela ne leur a pas empêché de bien suivre la formation. Pour elle, ils ont été résilients. C’est d’ailleurs avec un sourire, que Rose Alodie TOE nous a laissé entendre que les participants ont baptisé leur promotion en « promotion bavette bleue -résilience »

La formation présentielle, nécessaire aux praticiens du développement

«  Cette étape présentielle était nécessaire à notre formation. Nous avons pu avoir des contenus très riches, pleins d’enseignements et d’exercices pratiques.Nous avons connu de véritables moments de partage d’expériences avec d’une part l’ensemble des participants des six pays présents, et d’autre part, nos enseignants très qualifiés  » a soutenu Rose Alodie TOE, participante du Burkina Faso. «  Nous avons pu aller sur le terrain, voir des cas pratiques et mettre aussi en pratique ce que nous avons appris en classe  » a t-elle poursuivi.

A l’instar de Rose, Kassoua Doka Ganiou, participant du Niger estime que l’application rigoureuse et stricte des gestes barrières était utile. Malgré cette pression, les apprenants sortent heureux et satisfaits de ce premier module. « Les premières choses que je pourrai déjà valorisées de retour dans mon travail, avant même la fin de ma formation,ce sont les éléments de la gestion des projets, notamment les théories du changement, les liens avec le cadre logique, etc  » nous confie Kassoua Doka Ganiou, participant du Niger.

Si habituellement, les alumnis et tous les partenaires du programme étaient associés à la cérémonie de clôture du premier module, cette année la donne a changé. C’est autour d’un modeste cocktail en présence de la Coopération Suisse, Caritas Suisse, Solidar Suisse et le représentant du chapitre des alumnis au Burkina Faso que les apprenants ont bouclé la première étape de leur formation. Le nombre des invités était limité dans le souci d’éviter un grand nombre de personnes.

C’est fiers d’avoir réussi avec brio le module 1 de leur formation en politiques et pratiques du développement que les apprenants, brandissent leur attestation de validation, ce 04 Février 2020, jour de la clôture du premier module en présentiel.
La rigueur sur le respect des mesures barrières a payé, tous les participants ont été testés négatif à la fin de leur séjour.

Pélagie SANDWIDI
Yam-Pukri

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